Frayère à brochets de Pont-à-Brac

Je n’avais pas eu le temps de vous mettre quelques photos de la frayère de Pont-à-Brac.
En 2015 nous avons fait l’objet d’une étude sur la gestion halieutique, qui est renouvelé pour 2016.
Cette étude est conduite par ECOLAB et le CNRS de Toulouse. Il s’agit d’étudier la génétique des brochets adultes et des brochetons afin d’établir un lien de parentalité entre ces juvéniles et les brochets adultes, qui ont été introduits ou qui sont remontés naturellement sur la frayère.
D’ici la fin de l’année ou début 2016 nous devrions avoir les premiers résultats de cette étude, je ne manquerai pas de vous le faire partager.



Des frayères artificielles que l’on voit sous l’eau, pour pallier à un manque de végétation par endroit.


Le piège qui est posé pour prendre à la descente, la photo date du mois de mars. Au mois de janvier il est posé de l’autre côté du pont cadre, pour piéger les géniteurs qui monte sur la frayère. 
À l’opposé de ce piège, il y a des bastaings posés dans les rainures du béton, désolé je n’ai pas de photo. 


Ces analyses génétiques vont aussi permettre de savoir si on a du brochet aquitain. Sur cette photo, celui du haut pourrai en être un, mais à confirmer.
http://www.mnhn.fr/fr/recherche-expertise/actualites/brochet-france-peut-cacher-deux-autres

Un prélèvement d’écaille sur adulte.


Lors de cette pêche, 246 brochetons ont été capturés et 15 adultes qui été resté sur la frayère.


Cette pêche aura nécessité la journée avec la présence de 3 personnes d’ECOLAB et CNRS, 6 personnes de la Fédération 16 ainsi que 11 bénévoles de l’AAPPMA de Barbezieux. Une deuxième pêche à eu lieu fin juillet, dit pêche de purge avec les mêmes personnes et une centaine de brochetons ont pu regagner la rivière. À ce résultat, il faut ajouter l’échappement naturel des brochetons, qui est difficilement chiffrable.


#frayere

Merci de partager ce projet avec nous @Jean-Michel . Tiens nous au courant des résultats de cette étude

Avec plaisirs Cédric, je vous communiquerai les résultats.
Je peux rajouter que l’étude va être reconduite cette année, afin d’affiner les résultats.
Malheureusement, pour le bon fonctionnement de la frayère, la pluviométrie du mois de décembre nous fait défaut.
En effet 42 mm au mois de novembre a juste permis aux rivières d’avoir un peu de débit.
Le mois de décembre n’enregistre aucune précipitation pour l’instant!!!
Aujourd’hui la frayère est à sec.
Nous espérons que la pluie finisse par arrivée.  


Jean-Michel

Bonsoir, beau reportage photo, la robe "camouflage" du brocheton du bas est magnifique !

Cette frayère est elle entièrement naturelle ou est elle artificielle ?

Belle initiative en tout cas !

N'BONé54

Pour répondre à ta question.
Cette frayère est elle entièrement naturelle ou est elle artificielle ?
Oui et non, pourquoi? je vais essayer de développer:
Historiquement elle est naturelle, la preuve la pose d’un ancien piège sur un bras secondaire de l’ancien lit de la rivière qui a été déconnecté suite au recalibrage dans les années 70.
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Photo du piège: les anciens venaient prélevés des brochets en période de reproduction, mais la quantité de brochet prélevé ne mettait pas l’espèce en danger, signe de l’abondance de ce secteur (ce n‘est plus le cas aujourd’hui).

Suite aux différentes modifications du cours d‘eau (recalibrage, section routière N10, canalisation), la frayère fonctionnait que tous les 7 ou 8 ans et encore ce n’est pas sur. Sa réhabilitation en 2010 n’a pas été un succès, en 2011 une sécheresse a eu raison des géniteurs présents sur zone (+ de 100km d’assecs). Ce qui a orienté notre gestion de cette frayère vers une RNA (Reproduction Naturelle Aménagée) en 2012, avec capture des brochets à l’aide d’un piège en montaison naturelle et achat de géniteurs autour de 10kg (2 mâles pour 1 femelle) bloqués dans la frayère.

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Photo Les brochets achetés sont bagué pour être identifiables.
Le coût est d’environ 120€, soit environ moins de 10ct par brocheton nageant.


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Photo des bagues spaghettis.

Ceci s’accompagne d’un contrôle du niveau des eaux par des bastaings, des plages aménagées en pentes douces, des puits de lumière pour favoriser la pousse de végétation et lorsque la végétation n’est pas présente la première année, on pose des frayères artificielles.
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Photo de plage en pente douce (période de basse eau) avec puits de lumière récent, ce qui n'a pas permis à la végétation de pousser.

Dans le même temps on laisse des parties ombragées, pour limiter le réchauffement de l’eau ce qui limite le développement d’algue filamenteuse. Ce travail s’effectue de façon progressive au fil des années, en regardant ce qui marche ou ne marche pas. Depuis 3 ans les résultats sont encourageants, mais toujours fragiles et on dépend d’un facteur difficilement gérable l’Eau!!!

Le piégeage, le bagage est effectué par un agent Fédération.
Les frayères artificielles appartiennent à la Fédération et sont mis à notre disposition.
Les puits de lumière sont effectués par l'AAPPMA et travaux divers, avec les conseils d'agent de la Fédération.
le SIAH à participé à la réhabilitation avec des financements Fédération et AAPPMA.  

Le document technique à sa réhabilitation:
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/58/46/42/Rehabilitation-frayere-Pont-a-Brac.pdf

Merci pour ces précisions

Le manque d'eau de cette année risque d'être néfaste pour de nombreuses zones de frayères, croisons les doigts pour que de grosses pluies arrivent et redressent le niveau.

T'inquiète pas Cédric la pluie va arriver avec les crus et la neige mdr en gros L HIVER . Non plus sérieusement je savais pas qu'il baguer les poissons pour les identifiés...

J’ai du faire une erreur pour les photos, on ne peut pas agrandir!
Je ne sais pas pourquoi?

JeReM 14

Les bagues sont un marquage provisoire, qui dure de quelques mois à un an, voir un peu plus, les brochets arrivent à s’en débarrasser. L’utilité des bagues sont pour l’étude génétique d’Ecolab, de façon a identifié les brochets introduits et de ceux issus de la rivière.

Jean-Michel