Alevinage et risques sanitaires

Salut,

Je me posais la question de savoir si un alevinage peu avoir des conséquences sanitaires importantes voir très graves sur le milieu naturel (maladies virales et mortelles) et aussi si ces risques sont plus importants qu'on ne peut le penser (risque réel).

Effectivement cela peut avoir un réel risque, les poissons alevinés peuvent être en mauvaise santé et apporter des maladies. Avant de penser à l'alevinage il faudrait d'abord favoriser le développement naturel des populations en créant des frayères par exemple et en employant une gestion raisonnée des populations.

L' impact est bien plus important et visible dans un lieu clos type mare ou étang, la population piscicole risque d'être plus vite infectée qu'en rivière, c'est pour cette raison qu'il faut toujours faire appel à un pisciculteur agrée pour enrichir son plan d'eau de diverses variétés, il est le seul à pouvoir garantir une bonne santé de son cheptel poissons

@+Eric

Eric a écrit: c'est pour cette raison qu'il faut toujours faire appel à un pisciculteur agrée pour enrichir son plan d'eau de diverses variétés, il est le seul à pouvoir garantir une bonne santé de son cheptel poissons
@+Eric

T'as des actions dans la filière aquacole?

Y a-t-il déjà eu des conséquences sanitaires suite à un alevinage ? Un retour d'expérience en quelques sorte.

steph a écrit: aquacole?

à quoi je colle? super glue

scuse me Olivier

wels a écrit:
à quoi je colle? super glue

scuse me Olivier

Mhhh... cette phrase m'a fait peur l'espace d'un instant...

Non Steph mais tu sais aussi bien que moi que l'on ne peux pas se permettre n'importe quoi en matière d'alevinage, jouer les apprentis sorciers avec une pièce d'eau qui nous appartient peux avoir les conséquences que l'on exprime plus haut...le risque zéro n'existe pas

@+Eric

olivier a écrit:Y a-t-il déjà eu des conséquences sanitaires suite à un alevinage ? Un retour d'expérience en quelques sorte.

Salut Olivier, nous avons connu par le passé, y compris en Lorraine, quelques stouilles introduites notamment par des repeuplements en salmonidés et leurs célèvres maladies comme la scepticémie hémorragique virale, la nécrose hépatopoiétique infectieuse ou quelque chose du genre.., SHV et NHI qui sont les 2 gros risques viraux, maintenant plutôt contenus dans les salmonicultures, les autorités sanitaires veillent!
Le contrôle sanitaire des repeuplements était jadis effectués par les agents (formés en la matière) de feu Conseil supérieur de la Pêche, ce n'est plus le cas maintenant.
Risque également important en matière de VPC, la virémie printannière de la carpe.
Ensuite, des parasitoses bien sûr, et puis un phénomène qui gagne du terrain vers nos contrées, comme le tracheliastes polycolpus qui touche uniquement? la vandoise, des cas sont signalés dans le sud de la Haute Marne , mais pas dû aux repeuplements.

Le gros risque est le suivant : dès qu'un poisson arrive dans les bassins d'une pisciculture agrée, et bien il est considéré comme sain. néanmoins, certains pisciculteurs sont de grands voyageurs, et il n'était pas rare de voir arriver des carpes roumaines ou des brochets tchèques qui 'avaient que transité quelques jours (ou parfois jamais) dans ces piscicultures contrôlées. Mais j'ai le sentiment que ça va mieux, signalons que la filière fait également d'énormes efforts, et aussi que le volume des repeuplements baissent considérablement, au moins dans les eaux libres.
Autre problème, les espèces non représentées qui sont régulièrement alevinées (surtout dans les eaux closes alors que c'est désormais interdit) comme les esturgeons sibériens et les carpes asiatiques ou le transfert involontaire de nouvelles espèces non endémiques dans des lots de "poissons morphologiquement proches".

ca fout le ch'tons toutes ces maladies,

d'où un intérêts particuliers alors à plaider pour des créations de frayère et restaurations de nos eaux libres plutôt que d'essayer de repeupler celles-ci par des progénitures "domestiques" qui seront soumis à la dure loi de la vie sauvage et qui de toute manière auront du mal à survivre. D'ailleurs, peut-il y avoir "crontre-production" ?

Est-ce que des risques subsistes en alevinant avec les fameuses boites vibert (désolé pour l'orthographe) ? et est-ce que ces boites, utilisées pour le repeuplement des salmonidés (à ma connaissance) peuvent avoir un intérêt particulier pour les carnassiers (brochet particulièrement) ?

Pour la truite, les boites Vibert ne sont plus guère utilisées, le grossissement d'alevins (ruisseaux pépinières) non plus. D'ailleurs, ces techniques s'appuyait parfois sur un prélèvement abusif de géniteurs dans les cours d'eau, pour disposer du matériel biologique nécessaire.
Pour le brochet, la RNA a fait ses preuves et les repeuplements de formes juvéniles peuvent parfois apporter quelques satisfactions, à défaut de mieux. Pour la plupart de nos grands cours d'eau, aux plaines alluviales complètement sclérosées, le repeuplement reste une solution pour garantir encore sa présence. Mais les priorités sont rarement données aux eaux libres, car il faut satisfaire la grande majorité des pêcheurs d'AAPPMA, ceux qui ne pêchent que dans les baignoires et qui mobilisent une grande part de nos cotisations.